Dans le cadre de l'analyse d'un espace globalisé de circulation, les migrations apparaissent aujourd'hui comme l'une des modalités principales des processus de mondialisation. Prenant appui sur une enquête de terrain menée entre 2000 et 2004 sur les migrations d'intellectuels arabes en France, l'auteur interroge ici les formes précises d'articulation entre mondialisation et migrations en prenant pour objet d'analyse une forme très déterminée de circulation migratoire, celle de chercheurs en sciences sociales originaires de différents pays du monde arabe, arrivés à Paris à partir du milieu des années 50 et y travaillant aujourd'hui dans les universités ou les centres de recherche spécialisés sur le monde arabe.