Selon l'auteur, l'Afrique ne constitue plus un enjeu majeur d'analyse politique pour les médias occidentaux. Cette désaffection trouve son origine dans la désagrégation du conflit Est-Ouest et l'abandon des politiques de développement marquées par la désillusion. Selon elle, l'image humanitaire, misérabiliste donnée de l'Afrique dans les années quatre vingt dix explique en partie le désengagement des rédactions sur le continent. Pourtant, la naissance d'un journalisme africain est un signe positif qui peut permettre de sortir de l'ornière humanitaire et de renouveler l'analyse des enjeux politiques.
Les explications sur les massacres entre Tutsis et Hutus sont trop simplistes pour être satisfaisantes. L'auteur explore d'autres voies que celle du conflit dit ethnique : responsabilité de l'Eglise "qui a semé les germes de la haine" et "posé des bombes à retardement", de la Belgique, de la France "qui joue les apprentis sorciers pour faire pièce aux Américains".
En quelques semaines, un million de Tutsis, de Hutus du Sud, d'opposants, d'intellectuels ont été massacrés au Rwanda, et deux millions se sont enfuis en terre étrangère. Il a fallut attendre l'exode et l'intervention controversée de la France pour que l'opinion se réveille, s'émeuve, s'interroge. Dans ce livre, l'auteur rappelle le fatal enchaînement du malheur, en éclaire les origines et le déroulement.
Ce dossier expose la situation des 1,5 million de personnes, réfugiés, population déplacée, qui ont fuient la guerre du Golfe Arabo-Persique en 1991.
Evolution de la politique d'asile de divers pays en 1990 face à une Europe en pleine mutation.