Le droit constitutionnel a une double fonction didactique et juridique. Du côté de la conscientisation une Constitution porte les marques d'une mémoire collective et traduit une identité nationale. Le mot race, est porteur de valeurs culturelles historiques (esclavage, colonisation, Vichy, nazisme...), il traduit une conception spécifique de la communauté nationale. Du côté du juridique, la Constitution implique et motive le droit civil notamment le droit pénal et elle est en situaton d'interdépendance avec le droit international public, convention(s) internationales légiférant entre autres les droits de l'homme. Une modification de la Constitution française portant sur la suppression ou la substitution du mot race doit donc envisager cet infra droit et ce droit comparé sur un mode à la fois diachronique (sources du droit) et prospectif; Quelles ont été les modalités d'introduction du mot race dans les législation, réglementation et textes fondateurs en vigueur; Quels seraient les effets symboliques et pénal d'une suppression en politique intérieure et relations internationales, en justice, (pénalisation des actes et propos racistes).