A partir du cas des naturalisés marocains, l'étude présentée en synthèse vise à rendre intelligible le phénomène des acquisitions de la nationalité française. Elle s'intéresse en particulier aux évolutions, aux enjeux et aux significations de son acquisition. Dans son approche méthodologique, elle repose sur des entretiens réalisés auprès de Marocains établis en France ayant acquis la nationalité française (35 entretiens) ou n'ayant pas souhaité l'acquérir (5 entretiens) ; elle s'appuie également sur des entretiens avec des responsables de l'administration marocaine concernée et sur l'analyse de travaux documentaires. Elle s'est attachée à mettre en relief les significations particulières de cette situation en termes de stratégies migratoires, de conception et de pratiques de liens d'allégeance.
A quels critères et à quelles exigences répond la "fabrication" des élites du monde nomade ? Quelles sont les métamorphoses qui la travaillent dans un environnement politique, économique, social et culturel en pleine mutation ? A partir de l'étude de deux exemples - les Touaregs et les Maures - l'ouvrage s'interroge sur la hiérarchie des savoirs mobilisés et valorisés dans chacune de ces sociétés, sur les pratiques et les pouvoirs d'action auxquels ils conduisent, sur les conditions nécessaires à leur perpétuation ou au contraire à leur invalidation. La notion d'élite est prise dans une acception large et étudiée dans une perspective diachronique qui met en avant l'évolution des modalités de transmission des connaissances et de leur contenu. (Extrait de la présentation)
A partir des rites établis dans la sunna, dans les gestes et dires du Prophète, ces anthropologues ont mis en évidence le modèle musulman du rituel sacrificiel. Contrairement au christianisme, l'islam n'inscrit pas le sacrifice au coeur de son dogme. Néanmoins il lui accorde une place essentielle dans ses pratiques rituelles. Accompagnant toutes les étapes de la vie individuelle, producteur de lien social, lieu de multiples recompositions et transgressions, produisant de nouvelles références locales, même sur le plan de l'islam transplanté, les rituels sacrificiels musulmans illustrent l'ensemble des thèmes que la théorie anthropologique du sacrifice s'est attachée à mettre en évidence : cuisine du sacrifice, dette sacrificielle, fonctions thaumaturgiques. La première partie de ce texte est consacrée au rituel ibrâhîmien et à son statut dans l'islam contemporain. La deuxième montre la pratique du sacrifice en relation au cycle de vie. La troisième met en exergue le passage du religieux au social par le truchement des repas et des fêtes sacrificiels. La quatrième concerne les sacrifices propitiatoires dans les traditions turque, pakistanaise ainsi que chez les marabouts africains de Paris. Enfin, la cinquième partie analyse trois fêtes du sacrifice : en milieu lébu (Sénégal) ; chez les Soudanais de Wad Madani et chez les Gnawa du Maroc.