La difficulté de dire l'immigration, tant dans la littérature française que maghrébine, entre en résonnance avec le fait que l'espace même de l'immigration est sans parole, et même qu'il « exclut la parole ». Mais cet espace assure sa fonction à un autre niveau : « l'auto-représentation de l'écriture » et sa « métaphore tragique ».
Issu d'une banque de données devenue depuis quelques années la référence incontournable pour toute approche approfondie des littératures du Maghreb, ce répertoire est une première réponse à la demande de nombreux chercheurs - critiques, historiens, sociologues de la culture, etc. - intéressés par le texte de Kateb, soit comme création esthétique, soit comme phénomène social. Il fait apparaître un suivi des éditions, des traductions, des travaux critiques, que ceux-ci soient journalistiques, universitaires ou autres. Recensement aussi complet que possible qui donne un premier état des lieux et qui, surtout, offre la précieuse possibilité de se mouvoir dans une production critique abondante, de percevoir le genre auquel chaque écrit souscrit et, partant, ce qu'on peut en attendre. En somme, ce répertoire met à la disposition des chercheurs et des étudiants (mais aussi des amateurs), un outil de travail à la fois riche dans sa matière et relativement facile de manipulation. La banque de données Limag, en consultation dans plusieurs dizaines de bibliothèques universitaires dans le monde, offre plus de 40 000 références bibliographiques, biographiques ou historiques sur les littératures du Maghreb, régulièrement mise à jour par une équipe internationale d'une vingtaine de chercheurs.
Cette bibliographie, générée automatiquement à partir d'une interrogation de la banque de données Limag, porte sur les oeuvres littéraires produites soit par des écrivains maghrébins, soit par des écrivains issus de l'immigration maghrébine en France ou en Belgique.
Hommages de trois chercheurs (un français, un anglais, un algérien) à Jean Déjeux, bibliothécaire des Pères Blancs en Algérie, et qui a été le vulgarisateur de la littérature de langue française des Maghrébins. Une liste de ses ouvrages est publiée à la fin de l'article (dictionnaire, bibliographie).
La littérature maghrébine d'expression française ne joue pas le rôle de médiateurs qui devrait lui être dévolu. Elle reste liée à l'actualité politique des deux rives de la Méditerranée. La diffusion de ces textes est faible dans l'enseignement supérieur. L'influence de la guerre d'Algérie est omniprésente pour le milieu journalistique. La littérature issue de la deuxième génération de l'immigration n'est pas non plus classée en littérature nationale.
Présentation d'un programme documentaire sur la littérature du Maghreb et qui recense 1 400 chercheurs, 5 300 ouvrages et 12 000 articles sur le sujet.
Critique de l'enseignement comparatiste de la littérature dans l'enseignement supérieur : quel que soit le libellé du cursus, celui-ci repose sur une conception fixiste de l'aire culturelle. Il y a urgence, tant par rapport à la présence de l'immigration en France que par rapport à celle d'étudiants très nombreux issus des pays d'origine de l'immigration, de développer l'enseignement et la recherche comparatistes sur ces domaines dont l'ignorance de ces espaces culturels est grave. L'auteur suggère également la mise en place de stages de formation continue pour les enseignants du primaire et du secondaire.
Présentation de la place du thème de l'émigration et de l'éxil dans les romans maghrébins.
Analyse du thème de la migration et de la marginalité dans les oeuvres de FARES (N.) et en particulier dans le «Cycle d'Ali-Saïd», cinq romans qui ont pour personnage central Ali-Saïd et pour dénominateur commun la migration. L'auteur démonte les mécanismes de cette écriture de la marge et de la migration, dégage ses significations et souligne son caractère novateur.
Réflexion critique sur le statut de la littérature maghrébine, et notamment algérienne, auprès de la critique de gauche en France qui, le plus souvent, ne veut voir dans ces oeuvres que documents sur la société d'origine, témoignages circonstanciels, liés à la conjoncture politique et sociale (actuellement l'immigration), lecture paternaliste qui dénie le statut littéraire aux nations qui ne répondent pas à ces critères. Ainsi les oeuvres qui relèvent d'une écriture de recherche sont-elles volontiers qualifiées d'obscures, au nom de cette grille réductrice et sélective. La littérature algérienne n'est pas décolonisée.