Dans le Congo de l'époque coloniale, aller faire ses études en France constituait le parcours idéal pour l'élite colonisée. Le parcours scolaire ouvrait ainsi à cette élite des trajectoires migratoires par lesquelles elle acheva de se constituer. Surtout, comme le montre le parcours de monsieur Mbanza (anonyme) présenté ici, cette possibilité de migrer donna aux membres de ce groupe le moyen de faire primer la volonté d'éviter un déclassement social sur un engagement militant au Congo, lorsque les luttes de pouvoir s'y durcirent ou devinrent meurtrières après l'indépendance de ce pays en 1960.