L'Allemagne est le premier pays d'Europe confronté à l'accueil des réfugiés et des demandeurs d'asile en provenance d'Europe de l'Est ce qui découle d'une part de sa politique migratoire vis à vis des Aussiedler et d'autre part de sa situation géographique. En outre, elle doit faire face à une migration temporaire de frontaliers polonais et tchèques. Quant à l'Autriche elle commence à devenir à son tour un pays d'immigration.
L'économie des pays industrialisés a profondèment changé depuis la fin des années 70, elle a engendré une demande de nouveaux travailleurs migrants et le développement d'un vaste marché du travail clandestin. Face à cette nouvelle donne, la politique d'immigration, traditionnelle n'est plus en mesure de contrôler le flux migratoire tandis que la xénophobie s'exacerbe au sein de la société, de plus en plus fragmentée socialement et culturellement.
Cet article dresse un large panorama de l'immigration et de son rôle dans le marché allemand du travail et des perspectives d'évolution au début des années 90. Le recours à la main-d'oeuvre étrangère ou extérieure, volontaire ou forcée, est une composante permanente de ce marché du travail depuis la fin du XIXème siècle et toutes sortes de flux n'ont cessé de s'y combiner. La fin des années 80 marque un changement radical avec la venue en Allemagne RF. réfugiés issus du tiers monde au titre de la loi sur l'asile politique, et surtout l'arrivée des personnes de souche allemande (aussiedler) qui bénéficient d'une «réintégration» dans la nationalité allemande. La RDA, de son côté, a été aussi amenée à développer une immigration de travail en provenance de pays communistes. La réunification, l'ouverture des frontières, les changements en Europe de l'Est laissent présager de nouveaux mouvements à l'intérieur et vers la République Fédérale Allemande.
Analyse des stratégies professionnelles auxquelles ont recours les chefs d'entreprise de sept minorités ethniques : les Coréens à Los Angeles, les Chinois à New York, les Tsiganes aux Etats-Unis, les Maghrébins en France (Lyon), les Pakistanais au Royaume-Uni (Manchester), les Turcs en Allemagne RF. (Berlin), les Surinamais aux Pays-Bas (Amsterdam) confrontés à un ensemble de problèmes communs : celui de l'information (juridique, économique, etc.), du capital et des prêts bancaires, de la formation professionnelle, de la main-d'oeuvre, de la clientèle et des fournisseurs, de la compétition, de la protection juridique.
Après un bref rappel des changements économiques intervenus en Europe entre 1970-1992, les auteurs étudient les caractéristiques de l'entreprise ethnique au Royaume-Uni (l'accroissement de ce secteur et les spécificités des minorités ethniques), en Allemagne RF. (l'importance et les branches d'activité de l'emploi indépendant chez les migrants, étude de cas des Turcs), aux Pays-Bas (les chefs d'entreprise Grecs, Turcs et Surinamais), en France (les Juifs, les Maghrébins, les Chinois) en se référant au modèle élaboré pour expliquer les différences entre groupes ethniques ainsi que leurs stades d'avancement.
Description d'une étude, commencée en 1982, sur les immigrés et les réfugiés turcs en Allemagne RF. (Berlin Ouest). Sont particulièrement étudiées, les actions des organismes s'occupant de la formation de cette population ainsi que les composantes principales de cette communauté : les Kurdes et les Yezidis.
L'auteur entend montrer les apports à la prospérité et réussite économique des Pakistanais au Royaume-Uni (Manchester) et tente d'évaluer l'entreprenariat à travers l'ensemble de relations de tout le réseau ethnique dans le secteur de l'habillement : importateurs, grossistes, fabricants, vendeurs, transporteurs, comptable, ouvriers, boutiquiers, manutentionnaires etc...
Panorama des ouvrages concernant l'immigration des Pakistanais, notamment dans les domaines des relations interethniques, du logement, de l'éducation de la religion, de leurs relations administratives et politiques dans le pays d'accueil.