Examen des appellations servant à désigner les "étrangers" en Allemagne, les "minorités ethniques" en Grande-Bretagne et les "immigrés" en France, à partir du concept wébérien de l'ethnicité. L'auteur propose ensuite une analyse comparative des politiques de logement et d'habitat social en direction des minorités ethniques dans ces trois pays.
Après un essai de terminologie de la notion d'étranger en France et en Allemagne, l'auteur présente l'étude comparative des politiques de logement social des gouvernements de ces deux pays.
Etude de la place assignée aux pauvres, autochtones et étrangers, à travers les politiques de logement dans trois pays industrialisés. L'étude comparative se fait là, non pas terme à terme, mais selon des critères retenus comme opératoires. Eclaircissements préalables sur les notions d'ethnicité et de citoyenneté, sur la protection juridique des minorités ethniques, suivis d'une analyse du marché de l'insalubre et de la relégation. Fonctions et transformations du logement social, observation des incidences positives du conflit ethnique comme révolte sociale et aveu du désir d'intégration.
Dans les trois pays étudiés, il ressort que même à revenu et à statut social identique aux nationaux, les minorités ethniques ont plus de difficultés à accéder au logement social ; lorsqu'elles y arrivent, il s'agit dans la plupart des cas dans les logements sociaux de mauvaise qualité. En France et en Allemagne seule l'aide linguistique a été reconnue légitime jusqu'à la fin des années Quatre-vingt, tandis qu'au Royaume-Uni pour rétablir l'égalité une action positive envers les minorités est considérée indispensable. L'audit ethnique suppose que l'on puisse identifier l'appartenance ethnique des candidats à un logement, tout en lui garantissant qu'elle n'aura aucune conséquence sur l'atribution du logement.
Atelier de réflexion sur une pratique a priori commune aux formateurs : quelles relations peut-on établir entre recherche et pratique interculturelle et, surtout, quelle sera sa mise en oeuvre dans une action de formation. La préoccupation apparemment commune à tous les participants (où, quand, comment, pour qui, pour quoi la formation) s'est avérée illusoire à l'épreuve de la confrontation orale en atelier; ce n'était pas la formation qui était le point-de rassemblement et l'objet-des discussions mais le formateur, c'est-à-dire les participants eux-mêmes. Quoiqu'il en soit, la perspective interculturelle, à l'issue des échanges passait par la notion de projet, de construction; l'interculturel serait entre 2 cultures, culture à abandonner, culture mystère à créer; une culture inconnue à investir sans oublier de parler de (à partir de) soi, en tentant (comme formateur) d'expliquer l'évidence par un regard sur soi, en en appelant au regard de l'autre faisant alors acte d'interculturalité.
Analyse des différentes politiques urbaines et de leurs répercussion sur les conditions d'habitat (insalubrité, concentration, cohabitation) des immigrés. Précédée d'un rappel sur la place de l'immigration dans la classe ouvrière et sur les liaisons entre accumulation du capital et urbanisme en France.