Créée en 1992, Arabisme et Francité est une association née d'une scission avec France Plus qui milite pour la défense de l'identité nationale en France et l'accès à la citoyenneté des générations issues de l'immigration. Ce qui passe selon l'auteur par la défense de la nationalité française et exclut la possibilité de conserver une pluri-nationalité.
L'extrême-droite en France s'est toujours nourrie d'un nationalisme populiste mais aujourd'hui elle s'enracine à un niveau électoral élevé. Depuis 1984, le Front National oscille entre 15 à l'élection présidentielle et 11 des voix aux élections européennes et enregistre désormais 27 du vote ouvrier. Cet enracinement du lepénisme n'a pas été enrayé par les Media bien au contraire et la classe politique a manqué de courage et de clarté en confondant dans les discours l'antiracisme et l'immigration. L'emphase moraliste et les excès de médiatisation laissent place aujourd'hui à une critique constructive qui se réapproprie l'identité nationale et les attitudes claires de refus qui se manifestent à droite concourent à l'échec d'un parti politique néofasciste.
Ancien journaliste au Moyen-Orient, l'auteur travaille dans l'édition en faveur de publications sur les pays du Sud. Pour lui, le racisme en France n'existe pas au sens où il n'y a pas de pratiques de discrimination raciale, comme à Cuba ou aux Etats-Unis. La xénophobie est affaire de sentiments et l'antiracisme se trompe de combat. L'égalité juridique existe et le fait de voyager relativise beaucoup la perception d'attitudes qui naissent du chômage. Les immigrés doivent se revendiquer français ou se sentir invités temporaires. La politique d'immigration manque d'un discours clair et d'une volonté forte. Les intellectuels se trompent comme tout ce qui entame la communauté nationale et l'unité indivisible de la nation.
Pour l'auteur, le néo antiracisme qui s'est développé dans les années 80 avec SOS-Racisme et l'affirmation du droit à la différence et du Multiculturalisme s'est nourri d'un mythe de régénérescence de la société en prônant vue France multiculturelle. Cette utopie de substitution à l'idéal post-68 s'est nourrie du rejet du patriotisme et de la nation en lui préférant l'émergence de revendications identitaires portées par la juxtaposition de communauté ethnique. Aujourd'hui cette idéologie différentialiste décroît, elle se démode heureusement et l'on voit se réaffirmer un projet républicain qui privilégie la communauté nationale dans son unité.
Conseiller à la Cour des Comptes, président d'une association de protestants et ancien président du FAS et de l'INED, l'auteur plaide pour le développement d'une vie associative utile, susceptible de créer du lien social et le renforcement du rôle joué par les associations familiales. Fervent défenseur d'un Islam de France gérant de la laïcité et des droits de la femme, il est favorable à des cours de religion à l'école s'ils sont dispensés par des enseignants et non par des religieux. Pour les musulmans la création de lieux de culte est une nécessité, comme les carrés dans les cimetières ou l'abattage rituel. Concernant leur clergé il doit être élu localement. L'intégration réclame des Français issus de l'immigration heureux et fiers de notre pays.
Journaliste et écrivain, l'auteur explique les difficultés actuelles de l'intégration en France par la dénatalité des nationaux et le chômage. Par contre, on ne regarde pas assez les musulmans, intégrés, et Français. Les classes moyennes issues de l'immigration ou les bourgeois maghrébins le prouvent. La marche des beurs était un credo d'appartenance à la France et ces générations issues de l'immigration ne réclamaient pas le droit à la différence. Il faut rechercher la dérive communautariste au sein de la classe politique elle-même quand à des fins électorales elle utilise des symboles religieux ou ethniques.
Ministre délégué à la Ville et à l'Intégration l'auteur s'explique sur les mesures mises en place dans les quartiers sensibles dans le cadre du Pacte de Relance pour la ville. La création d'une trentaine de zones franches apportera une revitalisation économique en favorisant l'implantation d'entreprises et de commerces. Cette politique urbaine impulsée fortement par l'Etat évite à la France ce qui se passe aux Etats-Unis. Quant à la politique d'immigration et à la sécurité, le gouvernement s'attache à intégrer les immigrés qui ont des droits et des devoirs. L'intégration des individus passe par l'emploi ou alors elle concerne la société et c'est un défi pour la France.
Présentation de l'association France Plus et de son action depuis 1985 en France. Selon l'auteur, l'antiracisme passe par la citoyenneté active des générations issues de l'immigration, la défense de la démocratie et le développement d'un sentiment républicain. Les nouvelles lois Pasqua et Méhaignerie sont bonnes, ce sont les pratiques de discrimination qu'il faut combattre.
L'utilisation de la censure de l'expression ou l'interdiction de publication pour lutter contre le racisme en faisant jouer la législation de 1972 ou de 1990, est un leurre totalement inefficace.
Prise de position de l'association, la Cimade, en France sur l'intégration des musulmans et le droit des immigrés à mener une vie normale, notamment vis-à-vis de l'immigration familiale et des clandestins qui témoigne d'un antiracisme fondé sur les droits de l'homme.
Issue de la ligue contre les pogroms dans les années 30 la LICRA est une association qui lutte contre l'antisémitisme et le racisme et de défense des droits de l'homme. Organisation non-gouvernementale la LICRA lutte contre le négationnisme mais n'est plus marquée par son origine juive. Elle défend la laïcité contre tous les intégrismes et s'inscrit dans les combats de l'antiracisme autour des valeurs républicaines avec le MRAP, la ligue des Droits de l'Homme et tente d'accroître son implantation en banlieue.
Bientôt centenaire, la Ligue des Droits de l'Homme est une association de défense des libertés publiques qui se positionne contre les lois Pasqua et la réforme du Code de la nationalité et pour le droit de vote des immigrés. Hostile au communautarisme, elle partage les valeurs de l'antiracisme et de la laïcité républicaine et considère l'immigration comme une question sociale, liée avant tout à la pauvreté.
Créé en 1972, le Gisti est une association qui a pour objectif l'information et la défense du droit de l'immigration en France et en Europe et lutte contre le racisme avant tout d'un point de vue juridique. En ce sens, il combat les aspects répressifs de la législation récente tels qu'ils découlent des lois Pasqua vis à vis du séjour, de l'éloignement du territoire et de la suppression des droits sociaux aux clandestins et redoutent les conséquences de la réforme du droit de la nationalité pour certains jeunes.
Le MRAP est une association de lutte contre le racisme qui privilégie la dimension de solidarité. L'antiracisme en France doit imaginer des formes de citoyenneté active qui passent aujourd'hui par une mobilisation de proximité. Quant au droit à la différence il faut le comprendre comme le droit d'être reconnu avec ses spécificités pour mieux se rassembler sur des valeurs collectives et non de développer du communautarisme identitaire ou religieux.
La lutte contre l'immigration clandestine ou le travail clandestin est une hypocrisie consensuelle impraticable dans les faits. Il n'y aurait pas de clandestins en France sans les lois qui les produisent et qui érigent en infraction le simple désir de survivre. Mieux vaut donc accueillir et intégrer ce flux migratoire.