En se fondant sur la connaissance des femmes migrantes de première génération, pauvres et chef de famille, l'auteure tente de montrer l'ensemble des éléments matériels, culturels et psychologiques qui informent l'expérience humaine de la migration débouchant parfois sur la prise de conscience d'une nouvelle identité sexuée.
Beijing, 20 ans après Mexico, c'était hier et malgré les innombrables recommandations qui ont jalonné ces deux décennies, les femmes continuent à être marginalisées par les systèmes religieux, culturels et juridiques. Le pouvoir masculin, tel le roseau de la fable, plie mais ne rompt pas et le développement fait apparaître de plus en plus nettement une tension entre deux savoirs : un savoir universel qui fonde le pouvoir masculin et un savoir naissant, celui des femmes. Ce livre permet de confirmer ce savoir féminin, en le complexifiant. Les contributions qui illustrent des thèmes importants montrent que partout où les femmes sont confrontées à des problèmes souvent amplifiés par les crises, elles s'efforcent de trouver des solutions, d'inventer des issues. Au travers des migrations, de l'environnement urbain, des associations, de la reproduction, les femmes apprennent à composer avec la tradition, la font évoluer, brisant peu à peu ce manichéisme culturel qui veut les laisser à l'écart du changement.