Parmi les différents courants migratoires qui se dirigent vers l'Argentine, l'article s'intéresse particulièrement à ceux qui sont originaires des pays limitrophes, et notamment à l'arrivée de familles venant de Bolivie. Ces familles participent d'une immigration qui se dirige vers les grandes villes argentines pour "s'incorporer à la main-d'oeuvre de l'agriculture périurbaine. Il s'agit ici essentiellement d'horticulture. Les travailleurs sont recrutés sur la base de contrats de métayage par les patrons qui apprécient la qualité de leur travail.; Dans ce contexte, quelques-unes de ces familles ont la possibilité de réussir une ascension sociale dans un pays dont l'économie est en crise, ce qui fait qu'ils s'acquièrent une forte visibilité parmi les migrants des pays limitrophes. Cette situation déchaîne dans la population native différentes formes de préjugés. Cet article montre comment les différentes catégories de préjugés peuvent s'appliquer à un même sujet selon les acteurs qui entrent en relation avec eux. Dans des situations extrêmes, le préjugé positif peut placer ces migrants en situation privilégiée aux yeux des patrons, qui les préfèrent aux travailleurs natifs. Ce même préjugé positif peut intéresser aussi les criminels, alors que ce sont des sujets vulnérables possédant des biens. Le préjugé racial négatif autorise à exercer à leur égard toutes les formes de violence. (résumé de la revue)
Analyse des stratégies de mobilité sociale développées par les familles boliviennes qui investissent le secteur de l'agriculture dans la périphérie de Buenos Aires. L'article est centré sur l'arrondissement d'Escobar et étudie les trajectoires des immigrés qui entrent en Argentine en tant que travailleurs agricoles et qui deviennent par la suite des patrons.
Cet article analyse deux phénomènes sociaux concernant le processus migratoire frontalier au Paraguay : l'émergence des "Brasiguayos", une population sans nationalité précise, qui fut à l'origine du mouvement des "sem terra" au Brésil ; les frontaliers naviguant entre le Paruaguay et l'Argentine
La migration frontalière de main-d'oeuvre vers l'Argentine fait partie d'un phénomène social lié à la pauvreté et aux processus d'exclusion sociale. La première partie de cet article analyse l'impact de cette migration sur le marché du travail urbain d'après l'Enquête permanente des foyers pour la période 1993-1994 à Buenos Aires, où plus de 50 de frontaliers résidents en Argentine sont concentrés. La deuxième partie étudie le cas des frontaliers boliviens, qui ont investi de nouveaux espaces d'insertion sur le marché du travail argentin dans le secteur de l'agriculture, les hommes se consacrant à l'horticulture dans les ceintures vertes des grandes villes, les femmes travaillant dans la vente ambulante de légumes dans les zones urbaines.
Analyse de l'immigration bolivienne en Argentine dans les deux dernières décennies, tout particulièrement leur insertion sur le marché du travail de Buenos Aires dans une perspective socio-anthropologique, dans le but de déterminer quelques aspects de leur insertion sociale. De cette analyse, il ressort qu'entre la fin des années 70 et le début des années 90, les Boliviens se sont insérés spécifiquement dans l'horticulture des ceintures vertes et dans le commerce ambulant.