Synthèse qui rend compte des résultats d'une étude menée de novembre 1998 à avril 1999 portant sur les formes d'accompagnement social dans les domaines du logement et de l'accompagnement au vieillissement. L'étude est développée selon trois axes méthodologiques : une enquête dans cinq départements, des entretiens avec des responsables d'associations professionnelles ou des personnes ressources, et une analyse documentaire régionale et nationale. L'auteur, après avoir dressé un état des lieux de la réflexion concernant la notion d'accompagnement social, détermine la portée des expériences de terrain et approfondi la réflexion sur l'accompagnement social en l'adaptant à la demande des bénéficiaires et aux moyens des opérateurs.
Les auteurs se sont intéressés au cas des demandeurs d'asile roumains en France en s'appuyant sur diverses sources : sources documentaires et statistiques, analyse du fichier individuel des demandeurs d'asile et du registre d'attestations d'asile disponibles au CRARDDA, monographies des familles réalisées en Roumanie et une enquête menée auprès d'une centaine de migrants roumains résidant dans la région lyonnaise. Les auteurs présentent les profils des demandeurs d'asile, leurs projets migratoires et leurs expériences vécues.
A partir d'un échantillon d'associations en France (Provence Alpes-Côte-d'Azur et Nord Pas-de-Calais), l'étude retrace l'histoire de la vie associative créée par les générations issues de l'immigration, principalement maghrébine. Du point de vue du leadership des dirigeants, on constate un double mouvement d'usure de la participation politique et de professionnalisation des acteurs dans le cadre du développement social des quartiers ou de la politique urbaine locale. Ce qui permet de relativiser les effets de promotion sociale des militants contraints à un clientélisme financier pour maintenir un volant d'emploi précaire sans renoncer à une marge d'action autonome.
A partir d'un échantillon de 80 personnes, installées dans la région lyonnaise (le Rhône et l'Ain), cette étude rend compte des conditions d'insertion sociale et professionnelle des réfugiés étant passés ou non par des centres d'hébergement provisoire. Elle met en relief, d'une part, les stratégies des réfugiés et des organismes impliqués dans l'insertion des réfugiés, d'autre part, les projets individuels, les dynamiques et blocages des processus d'intégration.
Enquête auprès d'un échantillon de réfugiés zaïrois, roumains, sri-lankais, turcs et afghans arrivés récemment en France (Rhône, Lyon). L'objectif de la recherche vise à mieux évaluer les conditions d'accueil qui leur ont été faites, y compris le rôle joué par le centre d'hébergement afin de mesurer les dynamiques et les blocages rencontrés par cette population dans son insertion sociale et son insertion professionnelle. L'accent est mis sur la difficulté de l'accès au logement alors que c'est une variable corrélée à l'emploi et qu'elle est déterminante dans le processus d'intégration, mais aussi sur la présence d'un noyau familial, la maîtrise du français, la possession d'un capital culturel et d'une qualification dans l'entreprise.
Les retours assistés de travailleurs immigrés ont intéressé une dizaine de milliers d'Algériens depuis 1984 (plus du double si l'on compte les membres des familles). Ce phénomène est inséparable des mutations qu'a connues cette population active depuis le début des années 1970 : baisse considérable de l'emploi salarié et montée corrélative d'un chômage important faute de solutions professionnelles alternatives. Le profil dominant des bénéficiaires de l'aide à la réinsertion le montre bien : âge relativement avancé, absence de qualification professionnelle. Disposant d'indemnités autorisant dans la plupart des cas un projet de réinstallation dans une activité indépendante, les migrants enquêtés directement en Algérie après leur retour (une centaine de personnes) s'étaient surtout reconvertis dans le petit commerce, l'artisanat et l'emploi salarié. Les situations de précarité (activité irrégulière ou informelle) n'étaient pas rares. Non moins problématique est la réinsertion sociale des familles confrontées à des problèmes importants : logement, difficultés de la vie quotidienne, scolarisation des enfants, communication avec le voisinage.
Cette étude, établie à partir d'une enquête directe menée auprès d'une centaine de bénéficiaires Algériens de l'aide à la réinsertion rentrés en 1985 et 1986, aborde les points suivants : profil des candidats volontaires au retour; utilisation par les migrants revenus au pays de l'épargne constituée à l'étranger; choix des activités de reconversion compte tenu des contraintes locales rencontrées; perspectives de l'aide au retour.
A la fin de l'année 1987, plus de 11 500 immigrés Algériens en France (près de 23 000 personnes au total si l'on ajoute les membres des familles) sont repartis dans leur pays d'origine depuis l'instauration du dispositif d'aide à la réinsertion. Pour ces travailleurs particulièrement exposés au risque du chômage, cette aide à constitué une opportunité réelle de reclassement professionnel et de réinsertion au pays d'origine, permettant en outre le transfert avantageux de leur épargne constituée en France par le biais du change parallèle favorable aux détenteurs de devises. L'analyse de l'enquête directe faite en 1987 auprès d'un échantillon de quarante bénéficiaires de l'aide au retour, fait apparaître trois profils différents : les entrepreneurs ayant réussi à se réinstaller en Algérie dans des activités du petit commerce, de l'artisanat de production ou de services; les migrants disposant d'une exploitation agricole pouvant justifier des investissement fonciers; les employés salariés sans qualification se livrant à des activités informelles.
Il existe en France une tradition d'insertion et de promotion des étrangers dans l'artisanat. Après avoir perdu de sa vigueur dans l'après-guerre, ce mouvement connaît depuis quelques années un renouveau significatif. Les artisans étrangers ont tendance à se concentrer dans le bâtiment, plus particulièrement la maçonnerie. Les Européens du Sud (surtout les Portugais) et les Maghrébins constituent les principaux groupes concernés. Le chômage est à l'origine de l'installation de la moitié des étrangers qui relèvent généralement d'une immigration ancienne. S'ils sont, plus que les artisans français, engagés dans des relations de sous-traitance, leurs projets n'apparaissent pas moins solides ni dynamiques. La mise à son compte sélectionne, en fait, des individualités avec un bilan qui semble actuellement positif (plus d'installations que de radiations).
Dans les pays européens vivent actuellement plus de 15 millions d'immigrés venus d'horizons culturels divers. Le retour dans le pays d'origine n'est envisageable que pour une infime minorité. Pour tous les autres, il n'y a pas d'autre alternative que l'insertion dans le tissu social des pays d'accueil. Cette insertion rencontre cependant des résistances mettant en évidence d'importants enjeux sociaux, culturels et institutionnels que seule une approche novatrice, dans une optique interculturelle, permettra de surmonter. C'est ce que suggèrent les expériences éducatives et culturelles menées dans quelques pays européens préfigurant peut-être les changements en profondeur dans le fonctionnement et l'animation de ces instances stratégiques que sont l'école, le quartier et les médias.
Cette étude fait le point sur la place des artisans étrangers en France. Elle présente leurs caractéristiques démographiques, sociologiques et économiques ainsi que des études locales et par nationalité.
Analyse des conséquences des migrations sur la vie économique et sociale en Algérie (Les Babors, Bousselam), enquêtes effectuées en 1977, 1978, 1980. Evolution de la situation économique et sociale depuis la suspension de l'émigration (1973). Transfert de fonds et disparités sociales.
Etude comparative de deux villages algériens de Kabylie et de l'Ouarseins, prenant en compte les rapports entre migration internationale, emploi et revenus des populations. La première partie analyse l'emploi des populations 1973-1977, la seconde étudie l'évolution des conditions de vie, à partir du revenu des ménages, des actions gouvernementales qui furent prises.