Si l'on examine les définitions relatives au racisme ou à la ségrégation au regard des problématiques d'intégration ou d'insertion, ceci permet de comprendre que les mécanismes de solidarité et de citoyenneté ne sont pas en contradiction avec les manifestations, d'identité culturelle ou communautaire qui sont une des formes de socialisation et de mobilisation des habitants.
Une étude menée en Allemagne (Munich) sur les quartiers de la ville met en évidence l'absence de corrélation directe entre pauvreté et racisme car la gravité des conflits est plus manifeste là où le taux d'étrangers et de pauvres est inférieur à la moyenne. Ceci s'explique par le sentiment de concurrence que vit une partie de la population hollandaise. Rien ne sert de réhabiliter un quartier si on ne mène pas une action de sensibilisation et d'information auprès des habitants pour réduire les risques de conflit social.
Aux Pays-Bas les immigrés représentent 5 de la population et parfois 20 en ville mais il n'y a pas de ghetto. Ceci s'explique par une politique urbaine de non-discrimination dans le logement social et la réhabilitation des quartiers. Du point de vue des relations interethniques, on constate qu'au niveau interpersonnel les contacts entre individus peuvent être bons et qu'au niveau intergroupal le groupe ethnique auquel appartiennent ces individus continuent à être l'objet d'un préjugé défavorable.
Les immigrés devenus âgés choisissent de rester en France pour bénéficier d'une retraite confortable, mais celle-ci est souvent synonyme d'isolement et de relégation symbolique. Plusieurs études ont décrit la situation de ces personnes âgées demeurées en foyer. Quand ce dernier est vécu comme un deuxième lieu d'enracinement après le pays d'origine ou comme un lieu d'investissement parallèle au quartier ou à la famille, il devient un espace intermédiaire positif.
Pour comprendre les raisons qui poussent les immigrés à s'implanter principalement en ville, il est nécessaire de comparer la réalité en Europe et aux Etats-Unis. Les travaux de l'Ecole de Chicago montrent que les concentrations des primo-arrivants dans les grandes agglomérations sont liées à l'offre d'emploi et de logement au sein d'un espace urbain dualisé où les prolétaires seront de plus en plus logés dans les périphéries dégradées.
Les conseils municipaux de jeunes ont démarré en France en 1979. Il y en a aujourd'hui 750 qui ont pour objectif l'apprentissage de la démocratie à travers l'expression de l'intérêt général. A partir de l'expérience de la municipalité de Creil, l'auteur analyse les caractéristiques des générations issues de l'immigration, comment ils sont élus et quelles sont leurs motivations.
Présentation de l'accueil des réfugiés politiques en France, originaires d'Asie du Sud-Est et état des lieux des relations entre l'Etat et les associations pour la période 1973-1992. Evolution du dispositif d'accueil au centre d'hébergement et du statut des demandeurs d'asile.
Organisme caritatif d'aide aux travailleurs immigrés, le SBWR a été créé en Hollande (Rotterdam) en 1962 et a considérablement évolué dans son organisation à partir du moment où il a dû recourir à une subvention de l'Etat. Devenu une sorte d'association para-publique, le SBWR a traversé plusieurs périodes où il a redéfini ses missions. L'article retrace cette histoire qui a transformé le travail social bénévole en une professionnalisation spécialisée dans le soutien au projet.
Témoignage d'un éducateur d'origine maghrébine auprès des membres d'une famille de Marocains qui vise à montrer l'importance de l'identité culturelle des travailleurs sociaux dans les mécanismes de communication et de représentation dans les relations d'assistance. Le fait de maîtriser la langue arabe et un double code culturel est un atout indéniable pour agir sur les mentalités de familles en difficulté dans une perspective de médiation.