Après les émeutes des banlieues de l'automne 2005, l'auteur pose la question de la mixité sociale en France qu'il présente comme un mythe.
Les nouvelles catégories moyennes issues de l'immigration représentent une part toujours plus importante des couches moyennes et marquent l'inclusion progressive des populations d'origine immigrée dans la société française. Cette réussite sociale se traduit par une demande sociale de reconnaissance, la dynamique sociale engendrant une dynamique spatiale. Dans ce contexte, le logement privé est perçu comme un des éléments d'une promotion sociale, le logement social étant empreint d'une image de concentration sociale. Toutefois, ce désir de "résidentialisation" se heurte à des pratiques discriminatoires, cette situation étant un enjeu pour le processus français d'intégration.
Réalisée dans les quartiers lyonnais et parisiens, une étude analyse la forme de discrimination qui pèse à l'encontre des catégories moyennes étrangères ou perçues comme étrangères sur le marché du locatif privé. Proposé sous la forme d'une synthèses à travers la revue Migrations études, l'enquête s'est appliquée à établir ou à mesurer la part de discrimination existante et les caractéristiques des publics les plus discriminés dans l'accès au logement, la nature et ce sur quoi repose la perception des victimes, la preuve des discriminations. Un dernier volet s'interroge sur les variables contextuelles ou individuelles à partir desquelles ces refus peuvent ou non s'inverser. L'étude a été faite pour le compte du Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations.
L'auteur, journaliste et chercheur en sciences sociales, livre ici le récit de son séjour au Neuhof, un quartier défavorisé de Strasbourg, médiatisé par des incendies de voitures. Au jour le jour, pendant plusieurs semaines, il suit le travail du directeur de l'agence HLM locale dont l'antenne est implantée dans une importante cité. À travers les plaintes, les demandes des locataires, la vie de ce quartier de 12 000 habitants surgit, entremêlée des difficultés que causent les squats, le trafic de drogue, le racisme, la détresse sociale. Cette enquête s'appuie sur les rencontres et les témoignages du directeur, des habitants, des gardiens, d'un principal de collège... Elle montre à la fois la situation d'abandon de cette population par les pouvoirs publics et sa résistance.
La discrimination sur le marché du logement à l'encontre des catégories moyennes étrangères ou issues de l'immigration existe, bien qu'elle soit malaisée à révéler. Néanmoins, elle est un élément de la gestion du marché locatif et, par conséquent, elle pèse sur les perceptions des candidats. Ces représentations ont un impact qui va bien au-delà de la réalité ségrégative : l'intériorisation modifie les démarches des ménages. Cette recherche est doublement novatrice : d'une part, elle s'intéresse au marché locatif privé ; d'autre part elle se préoccupe d'une population habituellement délaissée, car sans véritable enjeu politique.
Alors que les classes moyennes issues de l'immigration ont gagné une certaine reconnaissance dans la société française grâce à leur réussite socio-économique, elles se heurtent à des pratiques discriminatoires dans le secteur locatif privé. A terme, le risque est grand de les voir se regrouper de façon communautaire dans de petits ensembles ségrégatifs pour contourner ce phénomène, sur le modèle des classe moyennes noires des Etats-Unis. (présentation de la revue)
Depuis l'été chaud des Minguettes, on considère les quartiers des banlieues populaires comme le miroir grossissant des imperfections de notre société : mort des utopies autrefois mobilisatrices (le plein emploi, les mixités sociales et raciales et l'égalité des chances à l'école).
Le Front National n'a apparemment pas de stratégie globale à l'égard des dispositifs de la politique de la ville. Néanmoins, la lecture de la presse d'extrême droite et l'observation de son action dans les municipalités qu'il dirige (Roanne ici est présentée) révèle sa démarche notamment, l'entretien du sentiment d'insécurité dans les quartiers, la diminution ou la suppression des subventions aux organisations sociales liées à la politique de la ville et à certains dispositifs ville.
Enquête sur le trafic de drogue et la toxicomanie en banlieue, notamment à Vaulx-en-Velin, et sur le combat que mènent des mères de famille dans l'un des quartiers du Nord de Marseille.