Partant de la réflexion suivante : l'Europe se construit actuellement sans trop de problèmes en ce qui concerne l'échange des capitaux, mais avec beaucoup moins de facilité en ce qui concerne la libre circulation des personnes ; c'est bien au nom de la « maîtrise des flux migratoires » que l'Europe se protège, l'auteur analyse le comportement des partenaires habituels de l'immigration en France, à savoir les partis politiques, les syndicats, les Eglises et les associations de solidarité. Pour l'auteur, il indispensable de relever le défi de la mise à l'écart de l'immigration et d'en appeler à la réalisation d'une politique européenne et nationale qui corrige les inégalités et les injustices à l'égard des immigrés.
Cette analyse est une réaction d'un syndicaliste à un article de fond sur le marché du travail, le travail clandestin, les clandestins et l'immigration clandestine en France que ce numéro de la revue publie dans son dossier. L'auteur, représentant d'un syndicat, la Confédération Générale du Travail (CGT), réagit notamment sur le thème de la nouvelle logique d'emploi, logique qui bouscule les règles établies dans le monde du travail.
L'auteur rappelle les grandes étapes des luttes pour la conquête de certains droits dans le mouvement ouvrier en général et pour les travailleurs migrants en particulier. Il s'appuie sur deux conflits récents : grève chez DAMIFER-SACILOR et celui des Marocains dans les mines du Nord-Pas-de-Calais.
Présentation des trois thèmes de la 6ème Conférence Nationale de l'Immigration (Montreuil, 1986) organisée par la Confédération Générale du Travail (CGT) : revendications et luttes dans l'entreprise, insertion dans la société française, réinsertion au pays d'origine. Les actions en cours intégrant ces thèmes, les objectifs de lutte, les diverses initiatives significatives du syndicat.