Cet ouvrage développe la thèse suivante : pour comprendre le devenir des sociétés européennes qui se révèlent de plus en plus hétèrogènes et cosmopolites, il faut recourir à la notion de société ethnique.
Ce que l'on appelle la globalisation ne concerne pas uniquement la mobilité transnationale des capitaux et la délocalisation des entreprises. Elle mobilise et délocalise tout autant des personnes et même des populations entières qui, sous l'impulsion décisive du marché mais aussi des soubresauts politiques actuels de certains pays anciennement colonisés, sont véritablement transplantées par la migration ou par la recherche d'un asile humanitaire. Au-delà des bons sentiments d'un humanisme "bavard" qui ne voit dans la rencontre des cultures que des promesses d'enrichissement mutuel, l'observation du réel montre plutôt qu'il y a une hiérarchisation des diverses cultures mises en présence par la transplantation des populations. L'auteur observe que la culture démocratique ne dispose plus de la clarté de la vérité toute faite dont pensait pouvoir disposer la symbolique théologico-politique ancienne. En ce sens la culture démocratique peut être définie post-chrétienne, dans la mesure où elle opère un travail de dissociation entre l'absolu et le monde. Toutefois, les conséquences de la globalisation rendent le principe démocratique plus impérieusement nécessaire que jamais et oblige la théologie à un face-à-face avec la culture de la modernité qu'il n'est plus possible de congédier au profit d'une autre plus ancienne, telle la scolastique par exemple.
L'auteur fait un constat important en remarquant que du point de vue sociologique, le bilan historique global des migrations vers l'Europe s'est finalement soldé par de nouveaux établissements humains stables au sein des pays concernés. La notion d'élargissement des sociétés européennes semble indispensable pour réfléchir sur l'idée d'intégration. La coexistence de deux groupes sur un même territoire, «vieux nationaux» et «nouveaux entrants», sert de charpente dans la compréhension des politiques d'intégration. L'auteur s'interroge sur le paradoxe de sociétés qui exigent des «migrants» une intégration, alors qu'elles tolèrent l'exclusion, c'est à dire leur propre désintégration.
Histoire des minorités de musulmans en Europe : les grandes migrations du 20ème siècle ont constitué l'un des événements les plus importants de l'histoire de la démographie du vieux continent, tant sur le plan de la recomposition quantitative de la société que sur la structure qualitative des rapports sociaux.
L'islam en Europe est une réalité en devenir qu'on ne peut pas envisager en dehors des autres dimensions de l'action sociale. Entre les musulmans d'Europe des réseaux existent et l'information circule. On pourrait considérer qu'ils sont, à cet égard, des internationalistes d'un nouveau style. C'est cette transnationalisation de l'information qui caractérise le mieux la présence de l'Islam sur le continent européen.
Ce livre tente de reformuler les termes du problème controversé de l'intégration. En faisant le pont entre la sociologie des migrations, de l'ethnicité et de l'espace public, il vise à dégager des concepts féconds pour l'analyse des enjeux sociaux induits tant par les anciennes que par les nouvelles migrations qui s'annoncent en Europe. Une première partie s'enquiert de l'histoire et de l'émergence des concepts mis en oeuvre par la sociologie des migrations aux Etats-Unis. Dans une seconde partie, c'est l'élaboration d'un cadre théorique susceptible d'être appliqué aux sociétés européennes qui est esquissé. Il reprend les questions relatives à l'espace et au temps en proposant le concept : cycle migratoire comme outil analytique du processus d'intégration et de citoyenneté des immigrés en cours dans les différents pays européens.
La sociologie doit éclairer les concepts d'intégration, de mobilité sociale et d'ethnicité. La cohérence de la société ne repose plus sur l'adhésion à des normes homogènes mais est le produit d'interactions entre des acteurs différents dont la possibilité de mobilité sociale se réduit. Un processus de requalification sociale est en cours dans les sociétés post-coloniales qui ethnicise les relations sociales pour parvenir à un déclassement fonctionnel au sein d'une société dualisée.
Au travers d'analyses de presse et d'interviews de journalistes en Italie, en France et en Belgique, les trois, contributions rassemblées dans cet ouvrage ont cherché à comprendre à quelles logiques sociales répondait la production médiatique pendant la guerre du Golfe, quelles ont été les attitudes adoptées par les Media à l'égard des immigrés présents dans ces pays et le comportement de ceux-ci.
A partir de l'acquis de la sociologie des migrations en Europe et notamment en Belgique, ce texte pose le problème de la diversité des cultures sur un espace national. Il aborde trois points : 1) l'option «interculturelle» comme stratégie politique de socialisation dans les pays européens; 2) la question de l'école comme instance socialisante au sein des sociétés technologiquement avancées et culturellement composites; 3) les questions nouvelles soulevées par le référent religieux dans l'espace public.
La régulation étatique de l'islam dans les pays européens est considérée par l'auteur selon trois contextes : celui du pragmatisme et de la négociation des communautés musulmanes immigrées avec l'interlocuteur officiel (Royaume-Uni, Pays-Bas) ; celui d'un cadre légal et statut reconnu des confessions religieuses (Allemagne, Belgique, Autriche, Danemark) ; celui, enfin, d'un principe de laïcité et de stricte neutralité de l'Etat (France).
Cette étude, qui a été menée en Allemagne, en Belgique, en France et en Italie, tend aussi bien à montrer le rôle des organisations syndicales dans l'intégration des immigrés qu'à cerner la place de l'immigré dans le syndicat. On y voit notamment : les programmes syndicaux et l'immigration; l'insertion des immigrés dans les structures syndicales; les immigrés dans les instances représentatives des travailleurs.
A partir d'un éclairage anthropologique, une réflexion sur les rapports complexes entre culture et communication, sur les processus de déconstruction des cadres de signification de la culture d'origine dans la marge étroite entre adaptation et acculturation.
La présence stable, dans les pays européens, et permanente de populations transplantées par les grands mouvements d'immigration, apparaît comme un enjeu social croissant. Cette réalité questionne tant les scientifiques que l'opinion publique et les responsables politiques. Les textes réunis ici sont le résultat d'un effort de clarification de spécialistes des sciences sociales. Confrontés au fait migratoire contemporain, ils ont voulu donner des analyses empiriques et produire des instruments conceptuels. (4e de couverture)
Recueil de contributions de chercheurs de différents pays d'Europe concernant le théme des phénomène migratoires en Italie et en Europe.
Résultats intermédiaires d'un projet de recherche sociologique sur les caractéristiques des actes délictueux commis par les jeunes issus de l'immigration. L'analyse porte sur un échantillon représentatif de jeunes signalés en 1986 pour des infractions et rejoint les conclusions d'autres enquêtes du même type sur la faible signification du rapport entre l'origine nationale et le nombre d'antécédents délinquants.