Le choix des vacances, pour un couple mixte, est souvent orienté vers le pays de celui qui n'habite pas "chez lui" ou "chez elle". Exemples de familles franco-maghrébines, qui retournent au pays pour les vacances, qui cherchent à conserver le lien avec la famille d'origine, même souvent en achetant une maison là-bas, pour s'ancrer, mais en restant indépendants et en pouvant voyager dans le reste du pays.
La conception islamique, émanant du droit musulman (fiqh), des relations hommes-femmes se traduit au Maghreb dans le statut personnel perçu aux différentes étapes de la vie. Les relations interindividuelles et familiales s'établissent donc dans des cadres et des espaces combinant des zones de dépendance et d'autonomie qui ont trait au parcours biologique des individus. Selon l'auteur la différenciation corporelle et physique entre hommes et femmes deviendrait un lieu de mise en jeu des différences engageant l'homme et la femme sur des voies de discrimination au Maghreb. Pour ce qui est du contexte migratoire, l'effet de représentation valorisante de la femme maghrébine, notamment dans les secteurs associatifs et/ou militants aurait un effet réel de sous-valorisation, voir de déclassement symbolique de l'homme maghrébin.
L'étude du mariage mixte offre un bon terrain d'étude des relations interculturelles, de la migration internationale, ainsi que du fonctionnement d'un couple traditionnel. Le nombre de mariages mixtes augmente dans le monde, surtout dans les pays d'immigration avant que les proches n'arrivent dans le pays d'accueil. C'est le cas en France, avec la hausse des mariages mixtes impliquant des musulmans. Cela amène l'auteur à penser à une évolution importante de l'identité de la famille.
Etude sociologique sur le mariage mixte basée sur des témoignages de couples mixtes. L'analyse se fait en quatre temps : le temps de la rencontre et du choix du conjoint, la relation du couple mixte établi, la venue de l'enfant et enfin, les espérances et réalités.
Le mariage mixte entre Européens et Maghrébins est en nette augmentation, avec ses caractéristiques propres : identité religieuse, conception de la famille, statut des femmes, éducation des enfants. Ce type de mariage mesure bien la nature des rapports politiques et historiques entre la France et le Maghreb.
Analyse de l'évolution des représentations de la femme musulmane issues des pays de la colonisation du Maghreb et des expéditions napoléoniennes en Egypte. De nos jours, en France, les femmes musulmanes sont l'objet de représentations actualisées, mais en continuité avec les anciens stéréotypes. L'auteur analyse ensuite les réactions de la femme musulmane à ces images qu'on lui renvoie d'elle-même : image de la femme dans la littérature arabe, recherche d'identité, intégration et revendication de la nomination "beur" chez les jeunes maghrébins.
Le terme "beur" est issu d'une auto-désignation par les jeunes issus de l'immigration maghrébine qui ont ainsi tenté, dans une démarche langagière emblématique et provocante, de retourner la dénomination latente dans le regard social porté sur eux. Mais l'exclusion sociale et professionnelle vécue par nombre de ces jeunes, l'utilisation désormais permanente de ce terme comme désignant préférentiel par l'ensemble du corps social a plutôt produit des contenus sémantiques contradictoires et réducteurs dont le principal effet boomerang est bien celui d'un véritable marquage identitaire de l'allogène. Cette étude sociolinguistique analyse le champ sémantique de l'expression, ses divers paradigmes et met en évidence les glissements potentiels de l'emblème au stigmate.
Les médias ont contribué à la création d'un imaginaire de l'immigration principalement construit autour de l'Islam. La vision que les Français ont du monde arabo-musulman est avant tout dominée par l'incompréhension et les malentendus historiques. Or il existe aussi dans l'islam une autre voix faite de tolérance et d'humanisme. C'est avec cette tendance que la société doit dialoguer afin de permettre l'émergence d'un islam de France sécularisé.
L'auteur explore «l'effet laboratoire» du divorce international (modèle explicatif du divorce modal) à partir de l'exemple des ex-couples franco-maghrébins et des conséquences pour leurs enfants contraints de vivre en famille monoparentale. Analyse des composantes culturelles et sociales des conflits interculturels qui suivent le divorce et qui ont pour objet essentiel la garde des enfants nés du couple mixte. Analyse du rôle des organismes (SSAE, SSI, BEJI) qui veillent au respect de la législation et à la protection des enfants impliqués sociologiquement et psychologiquement dans ces séparations.
Emettant l'hypothèse que la double culture sert à tester la nature et la résistance de certains liens et écarts culturels d'un groupe minoritaire par rapport à un groupe dominant, l'auteur réfléchit à l'état de double culture que vit l'enfant né d'un couple mixte, de parents étrangers, réfugiés, Tsiganes, etc... ou l'enfant étranger adopté. Il examine les conséquences des stratégies migratoires des parents sur les structures d'appartenance et de socialisation des enfants. Il dresse une typologie des groupes de double-culture en France en étudiant les choix identitaires des enfants.
Comment répondre à la question que se pose tout thérapeute, devant un enfant, plus précisément un enfant de migrants : qui donc est cet enfant. A partir du postulat de l'universalité de la triangulation oedipienne, l'auteur tente d'élaborer des hypothèses sur l'oedipe de l'enfant de double culture, élevé dans une société d'accueil qui tiendrait une place de société-père face à une société-mère.
Etude du mariage mixte comme d'un révélateur des problèmes existant dans le mariage modal. Lors d'un divorce, le sort des enfants est soumis non seulement aux parents, mais aussi aux groupes sociaux des deux côtés qui, se sentant impliqués par cet interculturalisme, prévient des formes d'accompagnement.
Pour apprendre une culture étrangère il faut être à l'écoute de sa parole. C'est la base d'une bonne cohabitation.
L'interrogation de cet article porte sur la pertinence de l'aspect physique comme facteur déterminant de discrimination chez les jeunes Maghrébins en France.