L'histoire de la France arabo-orientale commence dès le VIIe siècle, au moment des conquêtes arabes, et traverse treize siècles d'histoire de France, avec les présences de populations maghrébines, proche-orientales et ottomanes dans l'Hexagone. Ces présences ont contribué à bâtir l'histoire politique, culturelle, militaire, religieuse, artistique et économique de ce pays, de l'empire carolingien de Charlemagne à la République actuelle. Cette anthologie en raconte pas à pas le récit (oublié), en montre les images (inédites) et en souligne toutes les contradictions, du temps des « Sarrasins » à celui de la citoyenneté.
A la suite du tableau dressé en 2005 par La fracture coloniale, les auteurs proposent un prolongement français des postcolonial et subaltern studies, interrogent les enjeux culturels et les relations intercommunautaires aujourd'hui, expliquent les conflits de mémoire, questionnent les crises urbaines. Un tour d'horizon de la société française à l'épreuve des perspectives postcoloniales
Ouvrage rassemblant des documents photographiques montrant la participation des populations de l'empire aux deux guerres mondiales et à la vie économique de la France.
La colonisation est-elle consubstantielle de la République ou la partie visible d'une utopie universelle qui, dès lors qu'elle est confrontée au colonial, perdrait de sa "pureté" plus l'on s'éloignerait du centre (la métropole) et plus la couleur des populations placées théoriquement sous sa tutelle s'assombrirait ? Questions complexes et sans doute impossible à trancher clairement, questions qui ont le mérite, en tout cas, de poser nettement un problème qui a jusqu'alors été le plus souvent évité, parfois caricaturé, souvent minoré. Dans une brève contribution, il ne peut être question de prétendre proposer une synthèse, mais bien plutôt des pistes de réflexion en s'attachant spécifiquement à la période fondatrice du dernier tiers du XIXè siècle. (résumé de la revue)
Cet ouvrage aborde la question des guerres de décolonisation sous l'angle des pratiques et des représentations des mouvements de jeunesse, en France ou dans les pays colonisés. Elle montre le rôle de ces mouvements dans le processus d'occidentalisation des pays coloniaux au moment où ils se dégageaient de l'emprise coloniale politique.
Description des liens qui unissent la République et la colonisation permettant de comprendre pourquoi la colonisation fut en grande partie une oeuvre républicaine, en quoi elle a renforcé la République elle-même, et comment cette intrication engendre toujours des situations de crises.
En Europe, l'historiographie s'est penchée sur les liens entre colonisation et immigration, d'abord dans les pays anglo-saxons, et plus récemment, en France, en Italie et en Espagne. Les crises sociales et économiques mettent à nu l'imaginaire colonial à propos des populations immigrés issues des ex-empires, entraînant une gestion sécuritaire de l'immigration dans l'espace européen
L'ouvrage fait une synthèse de la question des zoos humains créés à partir du milieu du 19e siècle, met en perspective la spectacularisation de l'autre et tente de déchiffrer la construction de l'identité occidentale.
Réponse des deux auteurs à Claude Liauzu concernant leur position sur la colonisation, la guerre d'Algérie et leur constat sur l'insuffisance du travail de mémoire mené par les pouvoirs publics.
Le colonialisme a partie liée avec l'idéologie de la IIIe République naissante et permet d'affermir la République encore fragile avec un projet porteur d'unité nationale.
A la fin du XIXe siècle, la France règne sur un immense empire : Maghreb, Afrique noire, Indochine... L'idéologie coloniale élabore un modèle de l'"indigène sauvage" que la République va doucement amener vers la "civilisation". Après 1945, le mythe de l'assimilation potentielle des peuples colonisés se brise sur l'écueil de la guerre d'Algérie puis des indépendances. L'image de l'immigré supplante progressivement celle de l'indigène. Aujourd'hui la perception des immigrés de l'ex-empire témoigne d'un retour des stéréotypes coloniaux. Les auteurs appellent à une analyse critique de cette page d'histoire pour dépassionner le débat sur l'immigration.