Si la région parisienne constitue l'une des cinq régions françaises urbanisées et industrialisées où se sont regroupés les immigrés algériens depuis 1945, ils sont surtout concentrés dans 19 communes de la Seine-Saint-Denis et dans huit arrondissements de Paris, notamment dans le Nord-Est parisien (XVIIIe et XIXe arrondissement, puis XXe à partir de 1954). Pour étudier cette population algérienne résidant à Paris depuis 1974 jusqu'à nos jours, l'auteur examine son évolution démographique et analyse deux thèmes principaux : le logement et le travail, afin de déterminer leur position, leur place et leur rôle dans la société parisienne.; Economiquement intégrés, les immigrés algériens sont entrés dans un processus d'acculturation ponctué de conflits et de résistances. S'ils ne sont pas assimilés culturellement, ils ne sont encore guère socialement intégrés, car ils n'ont que peu développé jusque-là de sociabilité pluriethnique, mais ont plutôt conservé une sociabilité à forte dimension communautaire.
Depuis une trentaine d'années, des jeunes d'origine maghrébine nés en France ou arrivés en France enfants, militent dans des associations et des partis politiques. A partir de ce constat, cet article tente de répondre aux questions suivantes : ces partis et associations ont-ils favorisé la socialisation des jeunes militants d'origines maghrébines? Quelle socialisation ont-ils favorisé? Ce militantisme a-t-il évité des processus de prolétarisation, précarisation et d'exclusion?
Exposition du point du vue français et du point de vue algériens sur les accords d'Evian.
Le langage utilisé par les jeunes de banlieues est selon l'auteur un processus d'auto-exclusion, une stratégie identitaire pour des adolescents maîtrisant mal la langue scolaire et qui n'ont que le groupe pour s'affirmer.
Montre comment par le biais du militantisme (associaif, syndical, politique) les jeunes d'origine maghrébine ont instrumentalisé leur engagement tandis que les associations favorisaient leur intégration économique.
Issue pour une large part d'une thèse de doctorat, cette recherche porte sur l'évolution du militantisme politique et associatif des jeunes d'origine maghrébine à Paris et en banlieue parisienne de 1973 à 1995. L'auteur s'interroge sur la contribution de ce militantisme à l'intégration collective (sinon individuelle) de la population d'origine maghrébine en France : est-ce une voie privilégiée ou non ? Il s'agit aussi de savoir si c'est par le biais de l'action politique que ces militants vont constituer une élite et si cette élite est conformiste ou contestataire. Les définitions sociologiques, l'analyse typologique des militants puis les fonctions sociales du militantisme constituent les grandes lignes de l'ouvrage et rendent compte de plus de vingt ans de participation des jeunes d'origine maghrébine à la vie publique.
Au début des années 80, les enfants des travailleurs immigrés musulmans venus du Maghreb et les enfants de harkis et de Français musulmans sont apparus sur la scène publique en France, époque au cours de laquelle ils ont commencé à être l'objet d'analyses dans le domaine des sciences sociales, notamment en sociologie. Les appellations de ces jeunes ont varié, et varient encore, selon les chercheurs. Dans cet article l'auteur passe en revue les différentes appellations des jeunes d'origine maghrébine (jeunes "immigrés", jeunes "Beurs", "seconde génération", jeunes "musulmans", jeunes "Arabes", jeunes "Maghrébins"), et conclut que le terme "maghrébin" semble le plus adéquat dans la mesure où il correspond à une réalité géographique, désigne une unité historique produite par la colonisation française et constitue une représentation sociale en France.
Chez les jeunes, la violence s'exprime d'abord de façon verbale : le langage est alors un refuge. Il définit une communauté. Quant aux violences concrètes, elles sont souvent l'affirmation défensive des jeunes face à la violence symbolique et à la domination économique de la société.
Série d'articles sur la violence. A côté des nécessaires actions de terrain, les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer pour compenser les inégalités, les discriminations, la précarité
L'intérêt de la sociologie et des sciences politiques pour le militantisme politique date des années 60-70. Les chercheurs spécialistes de cette question l'ont souvent abordée sous l'angle de l'action collective et du mouvement social. Au vu de l'usage de ces notions, l'auteur rappelle la définition de ces termes pour aboutir à celle du militantisme politique. Ces définitions étant rappelées, il spécifie les caractéristiques des jeunes d'origine maghrébine en France et précise les raisons de son choix de cette appellation. Dans un deuxième temps, l'auteur précise dans quel sens il utilisera le concept d'intégration et analyse les diverses fonctions sociales du militantisme pour ces jeunes en distinguant les fonctions de socialisation sociétaire et de socialisation communautaire.
Analyse des attitudes des jeunes militants d'origine maghrébine scolarisés en France à l'égard du modèle français d'intégration depuis le milieu des années 70. L'auteur s'interroge sur les motifs de leur militantisme, sur leur rapport à la société française et à ses institutions et sur le modèle d'intégration qu'ils souhaitent. Pour ce faire, il distingue trois périodes de militantisme : la période politique (1973-1982), la période politico-économique (1983-1988), la période économique (1990-1995) ; et trois types de jeunes militants : les intrégrationnistes, les critiques et les communautaristes. Si les jeunes militants intégrationnistes, absents au cours de la période politique, sont les plus nombreux pendant la période économique, l'assimilation des militants est en panne car les les jeunes militants communautaristes religieux se sont multipliés pendant cette période.
La recherche porte sur l'évolution du militantisme politique et associatif des jeunes issus de l'immigration maghrébine à Paris et en banlieue parisienne, de 1973 à la fin de l'année 1995. Après une approche conceptuelle de la notion de modèle français d'intégration, l'auteur analyse la participation politique de ces jeunes ainsi que leurs attitudes à l'égard de cette forme d'intégration. En particulier, il s'interroge sur les causes du militantisme, sur le rapport des militants à la société de résidence et à celle d'origine, sur le rapport aux institutions, sur les fonctions sociales du militantisme. Enfin, il traite le passage d'un mouvement politique revendiquant la dignité des catégories populaires (issues de la colonisation) à un mouvement lié au développement d'un Etat-Providence.