Une étude sur la politique de la ville depuis les squatters de 1946, l'abbé Pierre et l'hiver 54 jusqu'aux combats actuels pour l'environnement et les émeutes des banlieues.
Pendant les premiers jours de novembre 1993, Melun, paisible préfecture de Seine-et-Marne, moitié cité-dortoir, moitié ville résidentielle, est brutalement tirée de sa torpeur par une émeute éclatant dans ses quartiers nord. Nul ne prévoyait cette flambée et les Mézereaux n'étaient pas recensés parmi les 1300 quartiers déclarés officiellement « difficiles ». Pourtant, une banale intervention de la police suffira, la rumeur aidant, à embraser, une semaine durant, une jeunesse délaissée, plongeant les autorités dans la perplexité et irritant les « bons Français ». Prévisibles ou non, les événements de ce type défraient de plus en plus la chronique. Heure par heure, les auteurs racontent cette explosion inattendue, mettent en scène les acteurs - jeunes, policiers, élus, journalistes - et tentent de comprendre pourquoi et comment, au coeur de nos villes, un quartier, un pâté de maisons, un immeuble parfois, s'enfoncent lentement dans le sous-développement.
Dans une société en mutation, plurielle, multiculturelle où l'hétérogénéité prédomine, dans une société où les phénomènes d'exclusion et de rejet sont fréquents, l'école a une responsabilité première : gérer l'écart qui existe entre l'enseignement donné et le vécu des élèves, faire face au décalage entre la culture des jeunes et les savoirs, fondements d'un esprit critique. Dans cette perspective, comment l'école peut-elle contribuer à l'éducation à la citoyenneté. Sept intervenants tentent, dans cet ouvrage, d'apporter des réponses à certains thèmes cruciaux : l'identité, les savoirs, la loi afin de réinventer une société, l'école.
La sociologie qui tente d'analyser les comportements des jeunes de banlieue décrit plus que la galère, plus que la délinquance et les phénomènes de bande de jeunes un statut marqué par la précarisation de l'emploi, l'inadaptation de l'école et l'attachement profond au quartier. Cette territorialisation affective des adolescents s'accompagne de la recherche de trajectoires individuelles positives qui permettent d'espérer la résolution des conflits, au sein d'une culture commune.
Cet article analyse les conséquences opérationnelles à tirer des mutations sociales touchant plus particulièrement l'enfance et l'adolescence.