Pour la première fois en 1990, le cap des 50 000 frontaliers alsaciens a été franchi. La forte poussée du mouvement, amorcée en 1986, a contribué à la baisse du chômage dans la région, mais également à la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée. Deux départements sont particulièrement concernés par les navettes vers l'Allemagne : la Moselle et le Bas-Rhin. Mais depuis huit ans, seul ce dernier département a connu une réelle progression du phénomène. Les postes de travail offerts se situent essentiellement dans l'industrie et s'adressent surtout aux hommes. Si les personnes travaillant en Suisse viennent en majorité de la région Rhône-Alpes, le Haut-Rhin et la Franche-Comté fournissent aussi un fort contingent de main d'oeuvre. En moyenne, les salaires perçus au-delà de la frontière par les personnes résidant en France apparaissent beaucoup plus avantageux, en particulier pour les hommes.
Un peu plus de 100.000 personnes exercent leur activité à l'étranger comme travailleurs frontaliers leur nombre a légèrement augmenté en 1975-1982 malgré la stagnation des emplois chez nos voisins la moitié des frontaliers travaillent en Suisse. Près de 90