Cet ouvrage retrace l'itinéraire d'un sociologue, disparu en 1993, qui a su, dès la fin des années soixante-dix, donner la parole aux habitants des quartiers les plus difficiles par le biais des « permanences de parole », et construire ainsi des accords entre voisins et renouer les liens entre locataires et institutions. Sont rassemblés ici ses textes les plus significatifs, non seulement ceux relatant les expériences de réhabilitation des quartiers nord de Marseille ou les opérations de développement social des quartiers lancées à La Réunion, mais aussi ses articles théoriques.
A travers l'observation d'un dispositif expérimental centré sur les problèmes d'insécurité dans un quartier HLM du nord de Marseille, l'auteur s'interroge sur le sens des interactions entre victimes et agresseurs et sur les significations du décalage existant entre le discours alarmiste de certains habitants et les pratiques auxquelles ils donnent sens quotidiennement.