Au cours du dernier millénaire, les migrations de retour ont été nombreuses mais rarement volontaires. Les populations ont été déplacées au gré des courant de l'histoire du colonialisme et des guerres.
Histoire des religions en France et plus particulièrement des relations chrétiens-musulmans, après un rappel des relations avec les protestants et avec les Juifs.
Histoire de la communauté des juifs dans l'Orient arabe dont l'évènement majeur a été la création de l'Etat d'Israël en 1948 et la question du maintien de cette communauté dans les nations arabes.
Analyse du phénomène migratoire des Arméniens à la lumière d'évènements géopolitiques et historiques. L'histoire, la géographie, la culture, la religion propres à l'Arménie lui confèrent depuis toujours une identité apte à l'ouverture et à la résistance. Mais, le rôle joué par les minorités religieuses et le commerce international, la puissance de la Turquie au 11ème siècle, les enjeux nationalistes dont a été l'objet l'Arménie depuis le 19ème siècle pour les grandes puissances, expliquent la disparition de l'Arménie et la constitution de la diaspora arménienne.
Présentation des grandes tendances de l'islam et de ses subdivisions, qui datent de la grande rupture ou "Fitna", après la mort du prophète Muhammad, en 632.
La migration est un déplacement de population d'un ensemble culturel à un autre. L'intégration est liée à un certain nombre de critères : la structure du groupe migrant, la nature du déplacement, ainsi que les relations entre pays d'origine et pays d'accueil.
La France (Haute-Savoie), initialement terre d'émigration est devenue au début du XXe pays d'immigration, avec des saisonniers venus d'Italie ou de Suisse. Puis après la seconde guerre mondiale, l'industrie a fait appel à de la main-d'oeuvre bon marché, en provenance du Portugal, d'Espagne, d'Algérie et de Turquie.
A Bonneville, les Laotiens venant des camps de réfugiés de Thaïlande représentent le groupe d'étrangers le plus important. La très grande majorité d'entre eux souhaite un jour retourner au pays. Mais ils constituent une diaspora plutôt combative et politiquement entreprenante vis-à-vis de leur propre pays.
L'auteur s'interroge sur ce qui fonde la relation des minorités musulmanes en Europe aux sociétés dans lesquelles elles résident, et donc s'interroge sur les relations qui ont eu lieu dans l'histoire entre ceux qui peuvent dire «nous» et ceux qui sont désignés comme «eux» (ceux qui sont exclus du «nous»). Deux modèles ont organisé l'attitude à l'égard des étrangers. Le modèle du «salut par le christ» qui représente l'infidèle dans une altérité absolue, l'intégration étant alors la christianisation, et le modèle du «progrès par la raison» qui exclut l'homme qui n'est pas doté de lumière, c'est-à-dire le sauvage puis le colonisé, l'intégration étant alors (ce modèle se constituant en même temps que les Etats-Nations) la naturalisation. A ces modèles, transcendants, qui certes préservaient des difficultés (comment distinguer un non chrétien, quelle nationalité accorder aux colonisés) s'est substitué le modèle actuel de la «socio-société» dans lequel existe une multitude de relations qui se constituent n'ayant aucun autre projet transcendant que d'assurer la cohésion sociale, dans lequel on ne sait plus qui est intégré, l'intégration n'étant qu'éphémère et circonstancielle. C'est dans ce monde complexe né de la superposition de ces modèles qu'apparaît le concept de médiation culturelle. Le médiateur culturel est chargé de multiplier les médiations pour limiter les dysfonctionnements. Mais ce dernier ne peut être seulement un communiquant. Il doit être un porteur de sens, porteur d'un projet d'identité.
Historique des migrations en Espagne et du métissage des religions : christianisme, judaïsme et islam. Interpénétration de ces religions jusqu'en 1492, puis expulsion des Juifs, et interdiction officielle de l'islam et des Arabes en Espagne et rétablissement de la liturgie mozarabe en 1963. L'Espagne se réhabitue au mélange de culture et de religion.
L'auteur s'interroge sur l'intégration : comment faire en sorte que le dialogue entre les cultures ne soit plus marqué par la défiance, et prône la médiation culturelle et la solidarité entre les pays industrialisés et les pays en voie de développement.
Face au groupe principal des musulmans de France-caractérisé, par un niveau assez bas de formation et de culture, où l'on trouve aussi bien des gens d'âge mûr que des jeunes-se déployèrent les stratégies de deux groupes beaucoup plus réduits, celle des leaders putatifs en quête de légitimation politique et celle des «intellectuels»-ou plutôt honnêtes hommes ou encore mieux «adib», comme on les appelait à l'époque des Abbassides-en quête d'authentique médiation.
Par le passé, l'armée, comme le reste de la société française, a eu à l'égard des soldats musulmans une attitude marquée par le fait colonial et par une vision condescendante ou méfiante de l'Autre. C'est de cela qu'hérite en partie l'armée française d'aujourd'hui lorsqu'elle incorpore des appelés musulmans. Qu'en sera-t-il demain.
Etre Maghrébins en France, une question que quelques repères peuvent permettre de cerner, se penser comme itinéraire, puis comme objet du discours des autres et enfin comme un paradoxe anxieux de s'expliciter, de fonder ses mythologies et d'accomplir sa médiation.