Analyse des politiques de migration en Belgique.
L'auteur s'interroge sur les racines historiques du peu d'enthousiasme manifesté dans la classe politique belge à propos des droits politiques des étrangers. L'intégration sociale des travailleurs migrants et leur sédentarisation dans leur pays de résidence et de travail ont conduit à poser la question de leur implication politique, comme couronnement de leur attachement au pays d'immigration. Mais les partis politiques n'ont témoigné à l'égard de cette ambition que de l'indifférence, sinon de la méfiance. Le traité de Maastricht, en consacrant ce droit « par le haut » mais en excluant de son bénéfice les non-ressortissants communautaires, a révélé ces contradictions de la culture politique belge : 1) en privilégiant les Européens, cette extension partielle des droits politiques aux étrangers empêche de poser la question de l'intégration des immigrés des pays tiers ; 2) les politiques hostiles à cette innovation ont été contraints d'en faire publiquement état.
Ce rapport présente une synthèse des travaux du groupe d'experts centrée sur trois grands thèmes:-les relations entre l'école et les familles;-les relations entre la culture et l'école;-les relations entre migrants adultes (y compris les femmes et la deuxième génération) en tant qu'apprenants dans un environnement nouveau.