Histoire du peuplement français et européen en Algérie entre 1848-1954. Révision de quelques clichés relatifs à la colonisation (le phénomène urbain, la présence et naturalisation des Européens et des Juifs) et aux relations interethniques (le rejet des populations autochtones l'antisémitisme, la cohabitation pluriethnique et les relations chrétiens-musulmans), partie intégrante de la mémoire collective des Pieds-Noirs.

Pour l'auteur la venue en France dès avant les indépendances, des Maghrébins et plus particulièrement des Algériens n'est pas le fait d'un appel du patronat métropolitain ou de l'Ètat capitaliste mais bien plutôt des Nords Africains eux-mêmes poussés par l'espoir de trouver, de l'autre côté de la méditérannée une sorte de paradis.

Les causes des migrations des Maghrébins vers la France, 1920-1980. Réflexion sur les motivations profondes de l'émigration : recours à l'approche historique pour dépasser les interprétations habituelles (démographique, économique, politique, etc.). Du mythe de la France, nouvel Eldorado en 1920, au problème d'insertion et d'identité de la seconde génération en 1980.

Le chapitre consacré à l'idéologie des étudiants musulmans algériens de formation française traite de leur évolution collective. Il analyse les trois tendances vers lesquelles la majorité d'entre eux s'est tournée : l'assimilationnisme, avant 1919 (origine, analyse d'après BENHABYLES (C.) et évolution), l'idéologie franco-musulmane de 1919 à 1942 (origine, analyse d'après ABBAS (F.) et évolution), le nationalisme algérien à partir de 1943 (origine, rupture et continuité).

Le chapitre (ainsi que le suivant) est consacré au sentiment national algérien chez les étudiants musulmans de formation française. L'auteur analyse leur socialisation politique à travers la découverte de l'altérité (tradition familiale, école française), la révolte contre l'iniquité (expérience du racisme, prise de conscience anti-colonialiste) et l'affirmation de l'idée nationale algérienne (revendication et répression, révolution sociale ou nationale).