L'auteur étudie le droit au rapatriement - norme préférentielle et non pas obligatoire, en matière de législation internationale - et le dilemme du Canada confronté à l'application de ce principe dans le cas des réfugiés Tutsi et du pays d'origine, le Rwanda. Il s'interroge sur le bien-fondé d'une telle application et se place dans la perspective d'un pays tiers traitant avec les réfugiés, avec le pays d'origine et avec le pays de premier asile. Il traite, enfin, du statut du réfugié de retour dans son pays d'origine (recouvrement de ses droits) et de la politique canadienne à cet égard.
Le tiers des réfugiés mondiaux se trouve en Afrique. Ces populations en exil fuient la guerre, la pauvreté, la famine ou les régimes bafouant les droits de l'homme. Les auteurs étudient d'abord le cadre légal, la Convention de l'Organisation de l'Unité Africaine, donnant la définition des réfugiés et les mesures existant pour leur venir en aide, puis les cas particuliers de l'Ethiopie, du Soudan, de l'Ouganda et des réfugiés Rwandais, et l'action menée par l'association de la République d'Erythrée, Eritrean Relief Association (ERA). Les auteurs exposent ensuite les solutions habituellement envisagées : l'intégration dans le pays d'accueil, l'installation dans un pays tiers ou le rapatriement volontaire, appliqués à la situation africaine. Enfin, les auteurs présentent le problème des réfugiés sous l'angle plus global du développement économique et en particulier des projets d'aide au développement rural.