Après une mise au point sur la question migratoire en Espagne (nombre de résidents étrangers, diversité de l'immigration, tendance des mouvements migratoires, répartition géographique de la population étrangère), les auteurs analysent la politique migratoire mise en place en Espagne ainsi que la législation de la politique d'immigration, les attitudes racistes et les stéréotypes dominants. Cet article analyse tout particulièrement ce dernier point pour comprendre le refus des étrangers de la part des Espagnols et dégage trois logiques : la logique nationaliste, la logique culturaliste et la logique égalitaire.
Selon les derniers chiffres officiels, plus de 600 000 étrangers résident actuellement en Espagne, soit 1,5 pour cent de la population totale, mais le fait que l'Espagne soit récemment devenue un pays d'immigration explique que les questions relatives à la deuxième génération soient peu connues. Cet article recense quelques données disponibles et analyse les principales conclusions tirées d'une étude exploratoire sur les diverses générations de Marocains présentes en Catalogne : les enfants d'immigrés marocains, la place prépondérante occupée par la famille, la sauvegarde de la culture musulmane et le relâchement des pratiques religieuses, les images et les préjugés sociaux de la part des Espagnols. Les auteurs concluent que la Catalogne est toujours une région incertaine pour la deuxième génération du fait de la précarité du statut juridique de l'étranger.
Dans cet article, l'auteur affirme que le travail de recherche sur les migrations internationales en Espagne se caractérise par un manque de débat théorique et méthodologique. A partir de cette assertion les principales théories utilisées dans d'autres pays sont analysées tout en insistant sur la pluridimension du phénomène. L'auteur présente en outre un tableau descriptif de cette complexité et il conclut avec quelques considérations sur les méthodologies utilisées habituellement.
Ce rapport sur la discrimination dans l'emploi des travailleurs étrangers en Espagne se compose de quatre parties. Exposé de la méthodologie de F. Bovenkerk, proposée par le BIT pour ce programme d'études. Présentation de la collecte de données en Espagne et justification du choix des régions (Madrid, Malaga, Barcelone), secteurs d'activité (services, construction, industrie) et population (jeunes marocains) retenus pour l'enquête. Description des techniques utilisées (audit et test in situ). Enoncé des résultats.
Etude du phénomène migratoire en Espagne (Catalogne) entre 1981-1991. Présentation des sources statistiques officielles, des permis de travail octroyés, demandes de naturalisation et de régularisation, etc. Caractéristiques générales des migrants : pays d'origine (tiers monde, pays industrialisés), répartition géographique, situation démographique et familiale. Les immigrés en situation régulière dans le monde du travail : secteurs d'activité privilégiés par nationalité d'origine, catégorie socio-professionnelle. Les migrants marginalisés : l'immigration irrégulière, la précarité des conditions de vie. Les représentations réciproques des autochtones et étrangers.
Description succincte de la situation des immigrés en Espagne, puis analyse des principaux aspects du secteur des services dans le marché du travail. Profil et caractéristiques socio-démographiques des femmes étrangères occupant ces emplois. Etude des modes de recrutement, de leurs conditions de travail et, plus généralement, de leur statut social à travers des entretiens avec les intéressées.