Outre l'histoire des lutte des immigrés pour l'égalité des droits, l'ouvrage s'attache à mieux cerner les enjeux de la solidarité et l'articulation entre Français et immigrés dans les luttes, à travers par exemple, l'expérience du collectif Des papiers pour tous, retracé par la commission immigration du Réseau No Pasaran. L'ouvrage contient également un bilan de l'évolution du mouvement des sans-papiers et des liens entre mouvements sociaux afin de mieux pouvoir discuter des perspectives communes.
Après la mort d'un jeune anglais d'origine jamaïcaine en 1993, publication en Grande-Bretagne d'un rapport qui a suscité un grand débat sur le racisme dans les institutions administratives et particulièrement la justice et la police.
Rappel du sort des sans-papiers à la fin de l'année 1998 : sur 143.500 dossiers traités, il y a en 81.000 régularisations et 62.500 rejets, dont plus personne ne parle alors que s'ouvre une politique de régularisation au niveau des autres pays européens.
Bilan de la politique d'immigration en Allemagne durant la présence d'Helmut Kohl comme chancelier : projet de réforme du code de la nationalité, remise en cause de l'aide sociale aux réfugiés, question de la libre circulation pour les ressortissants des états tiers et particulièrement en provenance des pays de l'Est.
La convergence entre les revendications des sans-papiers et des demandeurs d'emploi reflète la précarité qui touche une partie de plus en plus importante de la société.
Après l'attentat de Louxor en Egypte et l'effondrement de la manne du tourisme, a été créée une opération internationale Tourism against misery, alliant tourisme et développement local.
Dans un contexte de crise économique et d'augmentation de la précarité, certains mettent en avant la préférence nationale au moment du recrutement, ou le remplacement de salariés immigrés par des Français, et voire même leur renvoi.
L'affaire des Africains clandestins «sans-papiers» qui a dominé l'actualité en France durant l'été 1996 a suscité beaucoup de réactions et d'interrogations au sein des immigrés en situation régulière, des associations de tout parti politique ou syndicat et a permis aux sans-papiers de sortir de leur isolement pour devenir un aiguillon du mouvement social des «sans-droits».
Créée en 1983, l'Agence Immédia a pour objectif de regrouper les journalistes issus de l'immigration, à partir des réseaux de banlieue et du mouvement «Beur». Constituée au départ de militants l'agence va se heurter à la défiance de la presse nationale puis se professionnaliser dans l'audiovisuel et les reportages. Aujourd'hui elle continue de maintenir un créneau d'expression spécifique.
Le statut juridique des étrangers au Royaume-Uni reste régi par deux grandes lois sur l'immigration. Celle de 1971 qui a instauré un même régime pour les étrangers et les ressortissants du Commonwealth, celle de 1988 qui instaure le droit de recours contre l'expulsion mais le réserve aux seuls demandeurs d'asile. En outre, la nouvelle loi étend les prérogatives de la police par rapport au judiciaire. Sur le plan social, les processus de relégation sont multiformes, jusque dans les mouvements politiques et syndicaux où les black sections luttent pour organiser et faire entendre leur voix. Quelques initiatives d'auto-organisation émergent, à la télévision où une chaîne privée, Channel 4 développe des programmes réellement multiculturels ou dans des écoles indépendantes dans lesquelles des militants noirs récupérent l'histoire de leur peuple en la restituant par le vecteur éducatif.